Le prix de l’immobilier surévalué à Toulouse

Le prix de l’immobilier est largement surévalué en France depuis 10 ans. C’est une affirmation que l’on entend partout, mais est-ce vrai ? Eh bien oui. D’après le magazine Capital, ça l’est en effet. Et Toulouse fait partie des villes de France ayant connu une hausse injustifiée des prix de l’immobilier.

Une baisse du pouvoir d’achat immobilier des Toulousains durant la dernière décennie

A Toulouse, le prix moyen au mètre carré de l’immobilier a connu une augmentation de 119% entre l’an 2000 et l’année 2010. C’est ce que révèle Capital en de basant sur les chiffres de la FNAIM. Le problème, c’est que le revenu moyen imposable par foyer fiscal  des Toulousains n’a quant à lui augmenté que de 22% sur la même période (chiffres de la Direction Générale des Finances Publiques). Les prix de l’immobilier ont donc évolué plus vite que les revenus. Autrement dit, il y a bien eu une diminution du pouvoir d’achat immobilier des Toulousains depuis 10 ans. Une tendance qui semble s’être enfin inversée récemment, d’après le baromètre CAPACIM (cf précédent article).

Des causes multiples

Plusieurs causes sont évoquées par le magazine pour expliquer cette situation. « L’investissement locatif privé massif » en est une. Toulouse a en effet connu un boom de l’investissement locatif sur cette période, en partie pour répondre à la forte demande en logements étudiants. Avec plus de 100 000 étudiants, est devenue la deuxième ville étudiante de France.

« La raréfaction du foncier » est aussi évoquée, dans une ville où le logement ancien en centre-ville concentre une partie importante de la population. Alors que la plupart des grandes villes de France ont une couronne périurbaine bien plus peuplée que la ville historique, Toulouse rassemble pour sa part près de 450 000 habitants intra-muros, et la pression démographique ne cesse de s’y accroître.

Enfin, les nombreux aménagements urbains que Toulouse a connu ces dernières années, comme la construction de lignes de métros et de tramways, sont aussi pointés comme facteurs de hausse du prix de l’immobilier dans la ville rose.