Avec la crise du logement, les biens immobiliers peuvent rester en vente pendant des mois sans trouver d’acheteur. Et s’ils suffisait de mieux les mettre en valeur pour susciter le coup de cœur ? C’est le principe du home-staging.
Le marketing à la rescousse du marché immobilier
Il n’y a pas que le prix du mètre carré qui compte. C’est le postulat que font les spécialistes du marketing immobilier, dernière tendance en vogue en ces temps de crise. Si les biens ne se vendent pas, ce n’est pas uniquement à cause de l’état du marché (prix surévalués et offre saturée), c’est parce que les vendeurs n’apportent pas de valeur ajoutée à leur bien pour susciter l’intérêt des acheteurs.
Henry Buzy-Cazaux, président de l’Institut du Management des Services Immobilier est formel : « Les spécialistes du marketing sont animés d’une certitude: quelles que soient les conditions économiques, la séduction d’un produit peut l’emporter et incliner les ménages à arbitrer à son profit. Il n’est que temps que les professionnels de l’ancien se sentent presqu’aussi libres que ceux du neuf, et qu’ils aient le souci de façonner l’offre. »
Un concept en pleine expansion à Toulouse
L’idée est donc de relooker son bien immobilier à moindre frais, afin de le revendre plus facilement. Et de fait, la formule « dépersonnalisation, décoration, désencombrement » de Stéphane Plaza, l’animateur M6 de « Maison à vendre » fait des émules.
En témoigne l’expérience de Karine Alvès, fondatrice de Home Identity à Toulouse fin 2012. L’entreprise a relooké une bonne dizaine de biens immobiliers en l’espace d’un an. Bilan ? D’après sa fondatrice, « le home-staging peut vraiment provoquer l’acte d’achat. J’ai eu le cas récemment de plusieurs biens qui étaient sur le marché de longue date, et dont les ventes se sont conclues en moins de trois mois après mon intervention ». La société compte doubler le nombre de ses prestations d’ici l’année à venir.
Et si le marketing aidait à combattre la crise ?